Le Cégep de Matane est fier d’annoncer la tenue d’un débat public, dans le cadre des prochaines élections fédérales. L’activité se tiendra en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de La Matanie. Coorganisé par le Département de sciences humaines, le débat aura lieu le mardi 15 avril, de 12 h à 14 h, à l’auditorium du cégep. Il s’adresse à l’ensemble de la population.
Favoriser l’engagement citoyen des jeunes
Le Département de sciences humaines du Cégep de Matane a développé l’habitude de proposer la tenue de débats publics lors de divers rendez-vous électoraux. Ces derniers représentent notamment une occasion de débats au sein du club politique. L’activité, en plus d’être ouverte à l’ensemble de la communauté, aura donc aussi pour objectif de favoriser l’engagement citoyen des jeunes. Denis Lévesque, directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de La Matanie, assurera l’animation du débat.
Par ailleurs, dans le but de sensibiliser les jeunes au processus démocratique, une exposition sur les campagnes électorales d’autrefois s’ouvrira dans les locaux de la bibliothèque du cégep. L’installation se tiendra en collaboration avec la Société d’histoire et de généalogie de Matane.
Des thématiques choisies par la population étudiante
Le débat s’articulera autour de thématiques abordées par les étudiantes et étudiants de Sciences humaines. Pour commencer, la question du développement économique occupera les discussions. Le moyen d’évoquer le contexte actuel de protectionnisme et de barrières douanières. Par la suite, un autre thème de la rencontre touchera aux infrastructures de transport (port de mer, transport en commun, etc.). En outre, la population étudiante du programme abordera aussi la thématique de l’immigration lors de l’activité. L’occasion d’évoquer les travailleurs temporaires ainsi que l’accueil des étudiants internationaux. Enfin, le débat se poursuivra autour de questions ouvertes à l’ensemble de la population.
Quelles personnes candidates présentes?
Sur les six personnes ayant confirmé leur candidature, trois ont déjà annoncé leur venue au Cégep de Matane : Alexis Deschênes, pour le Bloc québécois, Christian Rioux, pour le Parti populaire du Canada et Shawn Grenier, pour le Parti Rhinocéros. Le candidat du Parti conservateur, Jean-Pierre Pigeon, a déclaré qu’il ne participerait à aucun débat. De son côté, Diane Lebouthillier, candidate pour le Parti libéral, a décliné l’invitation du cégep.
Denise Giroux, candidate pour le Nouveau Parti démocratique, n’a pas encore répondu à l’invitation. L’officialisation de sa candidature ayant été plus tardive, la prise de contact n’a pu s’effectuer en même temps qu’avec les autres personnes candidates.
Le Cégep de Matane comme carrefour de débats
« Une élection représente une excellente occasion d’initier nos étudiantes et nos étudiants à la vie démocratique. La tenue d’un débat permet de les faire participer à celle-ci. En tant qu’établissement d’enseignement collégial, contribuer à former des citoyens responsables fait aussi partie de notre rôle », a commenté le directeur général du Cégep de Matane, monsieur Martin Demers.
M. Demers a par ailleurs regretté le refus de participation de certaines personnes candidates. « L’absence de participation à un tel exercice de débat public vient limiter une occasion d’échanges essentielle. Des échanges entre des représentants de partis politiques, notre communauté étudiante et l’ensemble de la population. Ces moments devraient constituer des occasions importantes d’information et de réflexion », a-t-il ajouté. « Le cégep ne peut pas incarner qu’un lieu de transmission des savoirs. Il doit représenter aussi un carrefour de réflexion, de débat et de prise de conscience citoyenne. Ce débat est une manière concrète de former des esprits critiques, engagés, et profondément ancrés dans les réalités sociales et politiques d’aujourd’hui », a-t-il complété.
Quant au coordonnateur du Département de sciences humaines, Louis Audet, il a tenu à souligner l’importance de former les primovotants à l’exercice de la démocratie. « Pour plusieurs de nos élèves, ceux-ci vont voter pour la première fois de leur vie. Ce débat est l’occasion de les initier à cet exercice démocratique important. L’absence de certains candidats à ce débat soulève des questions quant au message envoyé à ce nouvel électorat. Dans le contexte où le taux de participation des jeunes est généralement bas, lors des élections, la présence des candidats des principaux partis aurait été essentielle pour inciter les jeunes à s’intéresser à la politique », a-t-il regretté.