Marceau Coiffard, qui étudie en deuxième année du programme Photographie du Cégep de Matane, a reçu un prix coup de cœur à l’occasion de la 34e édition de l’Intercollégial d’arts visuels qui a eu lieu du 5 au 7 mai à Montréal. Son projet, qui traite du temps qui passe, de l’absence, de la vieillesse et du travail de deuil, lui a valu les félicitations du jury. Sa démarche sera exposée à l’ancienne boulangerie Pelletier de Matane lors de l’exposition Auteur·e·s sans titre #10, dont le vernissage a lieu le vendredi 19 mai, à 17 h, dans le cadre de l’événement PHOS.
Le jury ému par son travail
Cette année, en lien avec le Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ), l’Intercollégial d’arts visuels a réuni près de 110 artistes au Collège de Rosemont, en provenance de 31 cégeps et collèges de la province. Trois personnes du Cégep de Matane, inscrites en Photographie, ont effectué le déplacement, accompagnées de leur enseignant Jérôme Bourque : Martin Olivier, Esteban Miralles et Marceau Coiffard. L’occasion de vivre une fin de semaine intense et stimulante, riche de diverses rencontres, d’ateliers, de conférences et du vernissage de l’exposition associée à l’événement.
Le travail de Marceau fait partie des cinq projets ex æquo sélectionnés par un jury composé de spécialistes du milieu des arts visuels selon les critères d’originalité, de maîtrise technique, de recherche, d’expérimentation des matériaux et de créativité. Le jury, qui a félicité Marceau pour sa démarche, a particulièrement été touché par la « liaison entre le propos et le visuel », par le « côté immersif » de l’œuvre, « l’exploration du médium, la sensibilité, la thématique » et son « hommage à la vieillesse ».
« G A B Y, de Marceau Coiffard, c’est une œuvre complète à travers sa forme, sa technique, son thème et son exploration », a réagi la commissaire de l’exposition, Alice Ricciardi. Ce prix coup de cœur est accompagné d’une bourse d’un montant de 200 $. Toute la communauté collégiale félicite Marceau pour son travail et remercie l’ensemble du groupe d’avoir fièrement représenté l’établissement à Montréal lors de l’activité. Un beau moyen d’avoir accès aux états d’âme des étudiantes et étudiants des quatre coins du Québec.
Un hommage à sa grand-mère
Récemment touché par la disparition de sa grand-mère en France, son pays d’origine, Marceau s’est plongé dans une poignante réflexion sur la vieillesse, le temps qui passe et le vide créé par la perte de l’être aimé. Ce vide a été représenté par une série de trous directement percés ou suggérés par un système de superposition dans ses tirages photographiques. À travers cet émiettement des images qui se désagrègent avec le temps, comme certains souvenirs, ses œuvres, rétroéclairées, laissent place à la lumière, venue combler l’espace vacant et où se retrouve l’âme des personnes défuntes. Le projet s’accompagne aussi d’un enregistrement sonore de sa grand-mère, un témoignage touchant permettant de lui redonner la parole.
Le projet est à découvrir jusqu’au 18 juin à l’ancienne boulangerie Pelletier de l’avenue D’Amours de Matane, où se tient, dans le cadre de la dixième édition de l’événement PHOS, l’exposition Auteur·e·s sans titre #10. Cette dernière permet d’encourager la relève artistique en offrant une vitrine aux étudiantes et étudiants du programme Photographie du Cégep de Matane. Dix artistes nous invitent cette année à découvrir leur univers : Jade Bergeron, Charlène Bruneau, Lilou Cherriau, Ronan Clément, Samia Côté, Valentin Coustenoble, Marceau Coiffard, Morgane Jolivet, Esteban Miralles et Éloi Perreault. Le vernissage de l’exposition est prévu le vendredi 19 mai à 17 h.