Dix étudiantes et étudiants des programmes Sciences humaines et Arts, lettres et communication du Cégep de Matane invitent la population à découvrir les projets exposés jusqu’au 3 juin dans le cadre de l’édition 2023 de la bourse Claude-Otis. Un jury désignera la personne récipiendaire de la bourse, dont la remise officielle s’effectuera lors du Gala des réussites le 20 mai. Pour sa part, l’ensemble du public est invité à désigner son prix coup de cœur parmi les neuf projets présentés, en votant d’ici à la fin du mois.
Mettre à l’honneur l’histoire locale
Dix membres de la population étudiante ont participé cette année au concours lié à cette bourse. D’une valeur de 500 $, cette dernière rend hommage à l’enseignant Claude Otis, ayant partagé pendant 32 ans sa passion pour l’histoire au Cégep de Matane. L’objectif est de concevoir une production à caractère éducatif sur l’histoire locale. Cette production étudiante doit être réalisée dans un format pouvant être présenté dans la salle d’exposition de la Société d’histoire et de généalogie de Matane (SHGM), où les personnes participantes étaient invitées à se rendre pour profiter du fonds d’archives présent sur place.
Les travaux seront évalués par un jury composé de l’enseignante en histoire Sophie Turbide, de l’enseignant en littérature Gabriel Tétrault ainsi que de l’archiviste de la Ville de Matane Élise Thierry. Les projets seront jugés sur cinq critères valant chacun dix points : le caractère éducatif du travail exposé, l’originalité du sujet, l’exactitude des faits présentés, la qualité de la langue ainsi que la qualité du projet sur le plan visuel. À noter que pour cette deuxième édition, le concours était ouvert à l’ensemble de la population étudiante du Cégep de Matane, non plus seulement à la cohorte du programme Sciences humaines.
Des projets originaux
Parmi les projets soumis cette année à l’évaluation du jury et du public, deux vidéos de type documentaire ont été réalisées. Erika Marmen et Tamara Alain se sont penchées sur la commémoration du système seigneurial à Matane, en déambulant notamment dans les rues de la ville, tandis qu’Eli Jacob Lévesque a voulu se plonger dans une étude concernant la commémoration locale de la Seconde guerre mondiale. De quoi se rappeler que des radars de surveillance des sous-marins allemands avaient été installés dans la région de Matane.
L’étudiante Eve Pelletier s’est tournée vers les souvenirs du Festival gaspésien et du Festival de la crevette. L’occasion d’en savoir plus sur la personne derrière la création de la mascotte Pincette. Flavie Durette a voulu redonner vie à une grande dame du milieu médiatique, Armande Desrosiers. Rose Murray a décidé d’étudier l’importance de l’eau dans l’histoire de Matane, sur les plans de l’économie, des loisirs ou encore des voies de communication. Andréanne Thibault a souhaité faire, pour sa part, l’évocation d’un record inédit lié à la région, celui des six mariages ayant eu lieu entre les frères et sœurs de deux familles, les Bouffard et les Durette.
Enfin, de leur côté, Annabelle Caron, Ema Chuzeville et Daniel Bernier, du programme Arts, lettres et communication, ont respectivement rédigé une nouvelle à saveur historique sur le meurtre du frère Lalonde au Cégep de Matane, l’hôtel Belle-Plage et la piste Hugo-Harrisson du mont Castor, du nom du champion de ski hors-piste originaire de Matane. Tout en détaillant les faits historiques derrière chacun des récits, une part de fiction, dans le cadre de ce projet d’écriture, a été autorisée pour correspondre au genre littéraire spécifique de la nouvelle historique.
Rappelons que le public est invité à élire son projet coup de cœur directement au cours de sa visite. Les résultats seront dévoilés au mois de juin, à l’occasion de la présentation de la prochaine revue Au pays de Matane, dans les locaux de la SHGM, ouverts du mercredi au samedi de 13 h à 16 h. Le projet coup de cœur recevra un prix d’un montant de 200 $. Merci à Louis Audet et Anaïs Couture-Tremblay d’avoir encadré le projet dans le cadre des programmes Sciences humaines et Arts, lettres et communications. Merci aussi à la SHGM, qui avait choisi de créer cette bourse à la suite d’un généreux don de Claude Otis.