Dans le cadre de ses activités internationales, le programme Techniques d’urbanisme du Cégep de Matane a tenu, le 23 février, une conférence transatlantique de trois heures sur le thème des inondations urbaines et de l’érosion côtière, en collaboration avec la Haute École Lucia de Brouckère (HELdB), de Bruxelles. L’établissement matanais n’en est pas à sa première activité organisée avec son partenaire de Belgique et profite de cette ouverture sur le monde pour enrichir sa formation.
Une conférence partagée
Placée sous la thématique « Humains et territoires », la conférence, réunissant des enseignants belges et québécois et ouverte aux étudiants, avait pour objectif de se pencher sur les enjeux de la gestion de l’eau dans les territoires urbains et côtiers. Roch Guèvremont, enseignant du programme Techniques d’urbanisme du Cégep de Matane, a pris la parole pour parler de l’érosion côtière le long des berges du Saint-Laurent. Quels sont les processus actifs intervenant dans ces aléas côtiers? Les changements climatiques ont-ils un impact sur cette vulnérabilité? Quel rôle le cadre bâti joue-t-il dans cette érosion? Comment l’homme peut-il s’adapter?
La portion belge de la conférence, présentée par l’enseignant Sébastien Heuss, portait quant à elle sur la gestion des inondations en milieu urbain dense par l’aménagement de dispositifs de gestion intégrée des eaux pluviales. « L’internationalisation du programme Techniques d’urbanisme contribue à l’enrichissement des savoirs, tant pour les étudiants que les enseignants. Élargir ses horizons, s’ouvrir au monde, réfléchir ensemble à des solutions à nos enjeux actuels et à venir, c’est aussi ça l’urbanisme », a commenté le coordonnateur du programme, Steve Normand, qui précise que d’autres conférences partagées de ce type devraient se tenir au cours des prochaines sessions conjointement avec cet établissement d’enseignement supérieur belge.
Plusieurs projets de collaboration
La Haute École Lucia de Brouckère est l’un des partenaires internationaux du Cégep de Matane. Déjà par le passé, en 2017 et 2018, six puis neuf membres de la communauté étudiante des programmes Techniques d’urbanisme, Sciences humaines et Photographie avaient eu la chance de profiter d’un voyage pédagogique en Europe en collaboration avec cet établissement bruxellois, parmi d’autres partenaires. Le voyage avait permis de se pencher notamment sur l’urbanisme durable et les écoquartiers.
« Si le Cégep de Matane choisit de porter son attention vers la voie de l’internationalisation, c’est parce qu’elle contribue à la formation de personnes qualifiées qui sont aussi des citoyens engagés et ouverts sur le monde, dotés d’une compréhension des enjeux globaux. Cette internationalisation de la formation nous permet de construire et de partager des connaissances avec un éventail de communautés et de milieux, ce qui entraîne assurément des répercussions positives sur nos pratiques éducatives au Québec et en Belgique », a commenté pour sa part le coordonnateur du développement international du cégep, Francis Turcotte.