Tenue à l’Hôtel de Ville de Matane le jeudi 23 avril dernier, la présentation de la 18e édition des épreuves synthèse de programme (ESP) en Sciences de la nature fut de nouveau un succès en présentant des projets intégrateurs reposant sur une rigoureuse démarche scientifique. La barre était haute, mais les futurs diplômés ont relevé le défi, une fois de plus!
Du groupe des finissants de Sciences de la nature, trois équipes ont orienté leur projet en chimie et en biologie, en regard de leur profil de formation en Sciences de la santé.
- L’équipe de Caroline Bernier et de Kate Lapointe s’est ainsi intéressée à la vitamine C (acide ascorbique), un nutriment essentiel au bon fonctionnement du corps humain. Le projet d’ESP visait à mesurer le taux de ce composé organique dans quelques aliments et suppléments en vente libre afin de le comparer aux données disponibles dans la littérature scientifique. En outre, un sondage a permis de constater que les gens sont mal informés à propos de cette vitamine, le premier mythe étant qu’on associe d’abord la vitamine C à l’orange, alors que dans les faits, on en trouve davantage dans le poivron rouge, la papaye et le kiwi.
- Les deux autres équipes ont aussi exploré d’autres sujets d’ordre alimentaire. C’est ainsi que Camille Gosselin et Myriam Malenfant ont étudié les beurres (salé, demi-sel et non salé) sur la base de certaines caractéristiques chimiques (taux de sel, degré de saturation, masse d’eau, entre autres). Les bienfaits et méfaits des beurres sur la santé ont aussi été explorés d’un point de vue biologique. Une enquête a en outre permis de vérifier une nette préférence de consommation du beurre sur la margarine (l’éternel débat) et sur une consommation le plus souvent trop importante de ces matières grasses au quotidien.
- Certains préfèrent le sel, d’autres le sucre! Dans le cadre de leur projet, Audrey Gagné, Olivier Martel et Jessica Blouin ont concentré leurs efforts sur les glucides, spécialement sur l’étude du stévioside contenu dans la plante Stévia et certaines marques commerciales d’édulcorant (Truvia, Twin, etc.). Les résultats expérimentaux ont permis de formuler des recommandations utiles à la reprise de cette expérimentation. Un sondage qualitatif a aussi suggéré qu’il ne semble pas exister de relations entre la perception de l’intensité du goût sucré et le sexe, pas plus qu’avec les habitudes de consommation, pour ceux ayant la dent sucrée.
- Du côté du profil en Sciences pures et appliquées, Alexandre Canuel et Jean-François Ouellet ont exploré le sujet de la courbe brachistochrone, rejoignant alors les disciplines de physique et de mathématique. À partir d’un modèle expérimental construit de leurs mains, ils ont allié maquette, billes de diverses natures, capteur laser et logiciel mathématique pour faire la preuve que le plus petit temps de déplacement mesuré pour une bille entre deux points n’a pas à voir avec la plus courte distance (linéaire) entre ces points, mais bien plus avec l’accélération acquise selon le profil du parcours. En s’inspirant de ces travaux, repenser la courbure des plateformes de skateboard pourrait, en ce sens, permettre aux planchistes de gagner en hauteur et en acrobaties!
Bref, un auditoire intéressé, des enseignants fiers et des finissants heureux, l’œil pétillant (vitaminé) de partager leurs connaissances et le fruit de leurs efforts, le tout dans un langage vulgarisé, parfois coloré (salé ou sucré) et illustré d’analogies, au détour d’une courbe qui permet de gagner en vitesse, en rythme, et de garder l’attention! Félicitations aux finissants!
Les enseignants et les étudiants du programme remercient la Ville de Matane pour sa précieuse collaboration.