Sonia
Plourde
designer
Même si finalement le destin a placé du tissu entre mes mains plutôt que du papier, le procédé est le même. Le projet prend son départ de même façon : un crayon posé sur une feuille, l’infini devant moi. Qu’on commence à écrire un roman ou à dessiner une collection de vêtements, il faut apprendre à commencer, à apprivoiser la blancheur de la page avec plus d’excitation que de peur. J’ai appris à faire mes départs au Cégep de Matane. Appris à accepter la critique aussi, avec plus ou moins de plaisir, grâce à la franchise sans filtre des professeurs d’art! J’ai appris à commencer, à recommencer. J’ai appris que les efforts portent fruit. J’ai aussi appris l’inverse : que de rester couchée un lundi, c’est tentant, mais pas très payant.
En tant que travailleur autonome, la tentation est toujours là, mais j’en comprends beaucoup mieux les conséquences! J’ai eu plusieurs lundis matin pour le constater depuis.