Marie-Thérèse
Fortin
comédienne
J’étais étudiante à la Polyvalente de Mont-Joli et j’avais vu, à l’auditorium, le spectacle d’une troupe étudiante dirigée par un certain Michel-Marc Bouchard.
J’avais été très impressionnée par le talent de ces jeunes étudiants et je voulais à tout prix faire comme eux, me joindre à eux.
J’étais, à l’époque, hésitante entre le Cégep de Rimouski et celui de Matane. La plupart de mes camarades allaient prendre la route vers le « gros » Cégep de Rimouski, surpeuplé des baby-boomers que nous étions tous. J’avais davantage envie d’un cégep, peut-être plus modeste, mais aussi plus convivial et avec plus d’espace vital.
J’aimais aussi l’idée qu’au Cégep de Matane se côtoyaient des étudiants en Techniques infirmières, en Arts visuels et en Photographie ainsi que d’autres en Tourisme. J’aimais ce mélange, cet alliage complémentaire. J’aimais que le cégep soit un peu en périphérie du centre-ville et près d’un bois. J’aimais même son architecture un peu drôle.
J’ai choisi le Cégep de Matane pour amorcer ma vie d’adulte hors du foyer familial et je ne me doutais pas que j’allais y trouver une autre famille qui m’a permis de découvrir ce que j’aimais vraiment et de devenir ce que je ne savais pas encore être alors. C’est au Cégep de Matane que j’ai découvert ma passion du théâtre et que j’y ai fait mes premières armes, et ce, grâce à mes camarades et à mes professeurs qui m’ont toujours encouragée en ce sens.
Longue vie au Cégep de Matane.